
Petit, Louis n'avait jamais vraiment été captivé par ce que les enfants de son âge trouvaient plus que passionnant
Les petites voitures, armes en plastique ou autres Disney, ne l'avait jamais vraiment intéressé.
En grandissant, vers l'âge de 8 ans, il avait commencé à s'intéresser à l'écriture.
Ou du moins à ce qui s'approchait, même de très loin, à de la littérature.
Certes, ses récits préférés se limitaient aux vieux comics Spider-Man de son père dénichés lors de fabuleuses expéditions faites dans son vieux et poussiéreux grenier, mais pour lui c'était déjà digne de Baudelaire.
Arrivé à l'adolescence, il commença à vouer un vrai culte à ses bouquins.
Il passait ses soirées assit près de sa fenêtre, un bon David Levithan à la main, à feuilleter les pages à toute allure, ses yeux survolant les mots en un temps-record pendant que les voisins fessaient le remake de PROJET X en bas de chez lui et que les invités vomissaient sur les parterres de fleurs de sa mère.
Ce qui, il en était sûr, lui vaudrait une crise de nerfs de sa génitrice le lendemain matin, pleurant sur le sort qu'a réservé l'estomac de ces adolescents saoul à ses bégonias.
On avait souvent dit de lui qu'il était " ringard ", " renfermé ", " dépressif ", une fille l'avait même une fois insulté de " vieux coincé ". Ce qui lui avait valu un magnifique doigt d'honneur de la part du jeune bègue.
Que voulez-vous, il n'avait peut-être pas la parole mais il avait les gestes.
Quand il fut arrivé à la majorité, Louis essaya - retenez bien le " essaya " - de se sociabiliser.
Efforts bien entendu vains.
Il avait d'abord tenté les bars branchés mais voir des filles complètement éméchées se trémoussaient devant lui comme un ours sur un tronc d'arbre ne l'avait guère aidé.
C'est même dans ce genre de pub que Louis avait contracté une sorte de manie observatrice.
Il ne pouvait s'empêcher de regarder les gens et de les analyser.
Dis comme ça, ce n'était pas grand-chose mais il l'avouait, voir un mec vous fixer comme s'il voulait vous suivre jusque chez vous et vous découper la peau pour en faire un fauteuil, repoussait plus les gens qu'il les attirait.
Il avait essayé de s'en empêcher, mais finalement il s'était convaincu que ce n'était pas si grave. Et puis d'un côté, ça lui faisait passer le temps tout en l'amusant.
C'est pour ça que tous les soirs, il retournait dans ces bars connus et appréciés de tous les jeunes de la ville pour pouvoir les observer tous un par un et imaginer à quoi ressemblait leur vie.
Il y avait les habitués ; un grand gars barbu et tatoué, portant chaque soir une nouvelle chemise à carreaux, s'asseyant toujours au même tabouret tout près du comptoir, enchaînant punch coco sur punch coco, ses Doc Martens tapotant contre la barre inférieure du tabouret faisant sautiller sans arrêt sa jambe.
Louis devait croire que ce grand gars malgré ses airs de gros durs était l'un de ces parfaits clichés hipsters habitant dans un petit appartement sous les toits et parlant à ses cactus en rentrant chez lui une couronne de fleurs sur la tête.
Louis se souvenait aussi d'une fille qui faisait la tournée des bars et venait finalement jeter son encre dans ce pub miteux où il aimait tant aller.
Très grande mais aussi très maigre, à tel point que Louis se demandait si elle possédait encore des organes tellement sa cage thoracique avait l'air petite à travers son minuscule t-shirt jaune canari taché de je ne sais quel alcool.
Pourtant autour d'elle, il y avait une foule de garçons.
Louis ne savait pas exactement pourquoi ils étaient tous acculés autour d'elle, mais il était sûr que ce n'était pas pour jouer au scrabble.
Il avait été demander une fois, juste pour en être sûr, mais il avait récolté un " non " collectif traduit dans son cerveau plus par un " dégage, connard " que par une négation.
Dommage, il était fort à ce jeu.
Il se rappelle même d'une fois ou " le canari au mojito " comme il appelait cette jeune fille pommée parmi tous ces gars, avait essayé en quelques sortes de l'exciter.
Ça n'avait bien entendu pas était concluant car ce qui aurait à la limite excité Louis, aurait été de la rhabiller.
Ou de lui implanter un poumon.
Oui, depuis le plus jeune âge, toutes les tentatives du jeune châtain pour se sociabiliser avaient échoué.
Et il le réalisa à cet instant, quand il se retrouva là, assis en tailleur par terre, formant un cercle avec toutes ces personnes autour de lui.
Il ne put s'empêcher de longtemps les fixer.
Des mères désespérées qui avaient abandonnées leurs monstres, une jeune fille rousse aux allures rebelles, un adolescent à l'air hautain et à la montre sûrement plus grosse que ses capacités intellectuelles, lui-même, un gars complètement absorbé par son téléphone, Niall, un garçon à l'air timide et réservé, et au centre de la pièce, le Dr.Styles.
Avant de se lancer dans ses séances " d'orthophonie collective ", Louis avait fait des recherches sur le Dr. Styles et son cabinet. Enfin plutôt, ses cabinets.
Histoire de vérifier qu'il ne s'adressait pas à un charlatan prêt à le marabouter ou il ne sait quelle autre connerie.
Ce que Louis trouva sur lui fut tout autre.
Figurez-vous que M. Harry Edward Styles avait sa propre page Wikipédia et sa tête sur les panneaux publicitaires des bus de toute la région.
On disait de ses méthodes qu'elles étaient les meilleurs de tout le comté.
Si Louis en croyait ces gens sur ce site dédié à la médecine le Dr. Styles était quelqu'un " d'apaisant", "efficace " et même " miraculeux ". Rien que ça.
Ces gens prenaient ce type pour un superman des temps modernes - les collants et le slip moulant en moins -ou quoi ?
C'est en partie ce qui avait décidé Louis à le rencontrer.
C'est en partie ce qui était en train de se passer.
C'est aussi en partie pourquoi Louis se mit à le fixer comme s'il était le cliché de l'hipster et du canari aux mojitos réunis.
Wikipédia lui avait fourni assez d'information pour qu'il écrive lui-même la biographie du jeune et talentueux Harry Styles, orthophoniste de talent et gérant de plusieurs cabinets d'orthophonie.
Elle n'avait pas mentionné ses yeux vert émeraude, ses jambes fines, ses fesses rebondies, ni ses cheveux bouclés où le jeune bègue avait envie de passer ses mains.
-" Avant de commencer la séance, avez-vous des questions sur son déroulement ? "
Louis regardait ses lèvres roses et charnues bougeaient.
Il était vraiment beau.
N'étaient-elles pas framboise ?
-" Personne ? "
-" J'en f-ferais bien m-mon qua-qua-atre heure "
D'un seul coup, toute l'assemblée se retourna sur le jeune bègue.
Pourquoi le regardait-il comme s'il avait un doigt d'honneur au pape ?
Il pencha sa tête vers Niall sans quitter l'assembler des yeux et chuchota, sa bouche tordue dans un rictus vers sa gauche :
-" J-j'ai fais u-une gaff-e ?
- Ouais et pas une titepe.
- Louis ? Vous avez une question ? "
Merde, Merde, Merde.
Soudainement il réalisa.
-" J-j'viens de di-dire ça-a tout f-f-fort, pa-pas vrai ?
- Ouais
- Louis ? "
Il releva la tête vers le Dr.Styles.
Il devait trouver un truc et vite.
Attendez, comment connaissait-il son nom d'abord ?
-"Louis ? Êtes-vous sûr que ça va ?
- Ou-oui.
- Vous aviez une question ? "
- J-je ... "
Tous ces yeux sur lui le stressaient.
Il détestait avoir toute l'attention sur lui.
Il réfléchit aussi vite qu'il put.
-" Pou pourrais-je-je rester à la f-fin ?
- Oh ... eh bien ... j'imagine que oui Louis. "
Louis fit un petit sourire presque forcé.
Eh merde.


Eh bien, mon chapitre deux sort enfin.
J'ai mis pas mal de temps et j'en suis vraiment désolée.
Pas mal d'information sur Louis, même s'il manque la principale haha.
Louis a vraiment le don de se foutre dans la merde haha.
Mais c'est ce qui le rend attachant, pas vrai ?
Comme je l'ai dit dans un de mes quoi de neuf, je me demande si ça ne serait pas une bonne idée de déménager la fiction sur Tumblr ... je me demande juste!
J'aimerais vraiment que vous commentiez ce chapitre, je sais très bien que c'est ce que tous les auteurs vous demandent mais on a besoin de vos avis pour continuer et encore plus quand vous êtes vous-même auteurs.
Je pensais à faire un article pour vous faire partager toutes les fictions que je lis.
DearBullshit, Posté le dimanche 26 juin 2016 13:12
Arthemysia a écrit : " "
Wow, merci beaucoup.
Ton commentaire m'a fait beaucoup plaisir ! Surtout mon absence aussi longue !
Eh bien, je suis heureuse de t'avoir fais aimé une fiction Larry et encore plus que ce soit la mienne !
Wow, je ne sait vraiment pas quoi dire :)
Encore une fois, merci beaucoup,
Codaa. x